Georges et Elisabeth sont apparus soudainement dans le quartier de Verte Vallée, par un matin ensoleillé de janvier 2006. Nul ne sait d’où ils venaient ni ce qu’avait été leur vie jusque là.
Même moi, qui ne m’appelle pas Carla Fouine pour rien, je n’ai rien trouvé !
Toujours est-il que ces deux personnes étaient fort éprises l’une de l’autre.
Là-dessus, il n’y a aucun doute.
On pouvait presque voir apparaître nombre de petits coeurs rouges * émaner des pensées de Georges dès qu’il apercevait Elisabeth.
Monsieur Marmaille, premier du nom, était par ailleurs d’une nature très liante et amicale et rêvait de faire carrière dans l’armée.
Elisabeth, son épouse, plus réservée, n’aspirait qu’à une chose : fonder une famille et voir un jour trois de ses enfants diplômés de la célébrissime Université de Verte Vallée.
*Pour ceux qui auraient des problèmes de vue contentez vous donc d’observer toute l’expression de son corps !
Leurs économies (dont la provenance reste aujourd’hui encore un mystère) leur permirent de faire construire une modeste maison et de la faire peindre de deux couleurs, leurs couleurs préférées : rouge et bleue
!
Elle ressemble plutôt à une toile de chapiteau ! Mais bon, tous les goûts sont dans la nature !
Nous nous excusons auprès de nos aimables lecteurs concernant la qualité des photos que nous avons pu nous procurer de cette période. C’est qu’elles ont vécu … et plus ou moins bien vieilli !
Alors que Georges et Elisabeth venaient tout juste de trouver du travail, le ventre d’Elisabeth se mit à s’arrondir et sa démarche ressembla de plus en plus à celle d’un canard !
(Au passage, ses vêtements de grossesse étaient de sa couleur préférée : le rouge !)
Elle était radieuse.
Tout comme Georges d’ailleurs qui montra une joie non feinte en découvrant le berceau dans la chambre du futur bébé tout juste construite.
Heureusement que le futur papa venait de recevoir une promotion ! Il allait falloir éduquer cet enfant avec les honneurs dus à son rang *.
Georges espérait que ce serait un garçon ! Ainsi, il pourrait, tout à loisir, l’habiller en bleu , sa couleur favorite !
*De quel rang s’agit-il ? Je n’en ai aucune idée.
Le 08 janvier 2006, Elisabeth sentit que le moment était venu de mettre au monde son premier enfant.
En bonne simsette, elle donna naissance à Zell, un garçon, … dans la chambre à coucher du couple !
Nous savons que cette fameuse chambre n’avait pas encore de tapisserie … Impossible de se décider pour un couleur de papier peint
!
Zell a été choyé dès son plus jeune âge par tous les adultes l’entourant :
ses parents bien sûr,
Mais également Cécile Dupré, la Nounou que les Marmaille employait pour veiller sur lui pendant les absences de sa Maman. Il semblait vraiment beaucoup l’aimer comme on peut le voir sur cette photo que j’ai dénichée dans les archives du journal. Elle faisait partie d’une longue série de reportages consacrés à Cécile Dupré, préalable à son départ à la retraite fort mérité.
Oui, parce que des bambins Marmaille, elle en a portés et changés cette Demoiselle Dupré, c’est moi qui vous le dis !
Sur les jours suivants cette naissance, mes recherches ont été plutôt infructueuses. J’ai pourtant essayé d’en apprendre d’avantage auprès de leur voisine. Elle n’a rien voulu savoir. Quelle drôle de personnage cette G.G. !
Nous dirons donc que les jours passaient paisiblement … Georges eut de nouvelles promotions …
J’ai trouvé une photo des agrandissements de la maison effectués par la famille à cette période.
(Je tiens dors et déjà à remercier Monsieur X, employé de Mairie pour son aide.)
Puis vint le premier anniversaire de Zell. Sur la photo, on ne voit que Georges mais imaginez un peu, juste à coté, une Elisabeth surexcitée soufflant dans une trompette ou brandissant gaiement une crécelle !!! Le pauvre enfant !
Je suis allée compulser les registres de l’Hôpital de Verte Vallée. Je n’ai rien trouvé concernant un quelconque séjour de Zell à cet endroit pour des problèmes d’audition. Ce qui est, de mon point de vue, vraiment très surprenant.)
A peine avait-il grandi, ce petit, qu’Elisabeth s’empressait de lui apprendre les rudiments : la marche …
… le langage ensuite. Je sais, par ailleurs, que Zell était très précoce et avait été propre très rapidement.
Je me demande si une course contre la montre n’était pas entamée à ce moment là. C’est tout de même étonnant comme Elisabeth semblait pressée de voir son fils grandir et se débrouiller seul, non ?